"J'ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d'innocence de Carlos Ghosn, que s'il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes", a reconnu le ministre sur la chaîne LCI.
"Dans cette nouvelle étape, nous avons besoin maintenant d'une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault", a-t-il ajouté, alors que plusieurs plusieurs émissaires du gouvernement français se trouvent à Tokyo pour parler du dossier Renault-Nissan.
"J'ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d'administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours", a-t-il expliqué.
L'État français est le premier actionnaire de Renault, avec 15,01% du capital. Nissan en détient 15%, mais sans droits de vote en assemblée générale. Renault contrôle pour sa part 43% de Nissan, qu'il a sauvé de la faillite il y a près de 20 ans.
"Nous souhaitons que ce conseil d'administration désigne une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault", a souligné M. Le Maire. Interrogé pour savoir si cela signifiait que M. Ghosn allait être remplacé, il a répondu : "Tout à fait".
Il a en également loué les qualités de Jean-Dominique Sénard, le président sortant de Michelin dont le nom circule dans la presse comme possible président non exécutif de Renault.
Carlos Ghosn, inculpé notamment pour abus de confiance, a vu sa demande de libération sous caution de nouveau rejetée mardi et pourrait rester des mois en prison, ce qui rendait difficile son maintien à la tête de Renault, dont il est toujours PDG.
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